Attention, mettre un masque et se croire à l’abri du Coronavirus est une erreur, le masque n’est rien s’il n’est pas accompagné de mesures strictes de lavage des mains et de mesures barrière : Tousser dans son coude, utiliser des mouchoirs à usage unique, ne pas se serrer les mains et éviter les embrassades ainsi que des mesures de distanciation physique.

 

Nouvelle recommandation académie de Médecine du 7 septembre 2020

Pour l’entretien de tous les masques en tissu lavables :

  • Leur lavage à 60 °C n'est "pas justifié" ;
  • "Ils peuvent être lavés à la main ou en machine avec un détergent, comme le linge de corps, la température de 60 °C n'étant pas plus justifiée pour le lavage des masques que pour le lavage des mains", recommande l'Académie ;
  • "Ils doivent être changés lorsqu'ils deviennent humides et ne jamais être portés plus d'une journée" ;
  • "Ils sont réutilisables après chaque cycle de lavage-séchage tant que leurs qualités (maillage du tissu et intégrité des brides) ne sont pas altérées.

 

Le masque « barrière »

Masque grand public

Leurs performances ne sont pas encadrées ou testées. Ces masques sont souvent des masques « faits maison ».

Les masques en tissu maison protègent moins bien que les masques FFP2 ou chirurgicaux, mais sont utiles. Il faut cependant faire attention au choix du tissu et à son épaisseur (il vaut mieux ne pas utiliser du lin ou des vieux t-shirts, dont la trame n’est pas assez serrée). Le modèle doit également épouser les contours du nez, afin qu’il y ait le moins d’interstices possibles.

 

Les masques fabriqués par des professionnels du textile ou « faits maison »

Ces masques sont fabriqués dans le respect de la spécification AFNOR (AFNOR SPEC S76-001 :2020) en utilisant des matériaux testés ou choisis à dire d’experts conformément à la spécification AFNOR. Cette norme fixe des règles de fabrication pour assurer une qualité homogène à la production de ces masques barrière.

 

Les masques dits « grand public », développés dans le cadre de l’épidémie de Covid-19

Masque grand public

Il s’agit de masques textiles, à filtration garantie, la plupart du temps lavables et réutilisables plusieurs fois, qui ont vocation à être mis à disposition à grande échelle. Ils sont facilement reconnaissables (logos spécifiques). Ils sont réservés à un usage hors du système de santé. La production de ces masques est encadrée par une note interministérielle

Les masques « grand public » ont des propriétés de filtration supérieures à 90% des particules de 3 µm (catégorie 1) ou supérieures à 70% de ces mêmes particules (catégorie 2).

Les masques « grand public » sont reconnaissables au logo qui doit obligatoirement figurer sur leur emballage ou sur leur notice. Leurs performances de filtration et de respirabilité doivent également figurer de manière lisible sur l’emballage du produit. Le logo ne peut être apposé sur d’autres produits que les masques répondant aux spécifications exigées des masques « grand public ».

 

Les masques de type « chirurgical »

Masque chirurgical

A usage unique, non lavables donc. Il s’agit de dispositifs médicaux répondant à des exigences de sécurité et de santé européennes qui sont vérifiées par la norme NF EN 14683 ou par des normes étrangères reconnues comme équivalentes. Il existe plusieurs types : type I, type II et IIR.

Ces masques sont utilisés par les professionnels de santé et les autres professionnels. Certains ont été réquisitionnés par l’État notamment pour garantir l’approvisionnement des professionnels de santé. Certains sont aussi accessibles pour les autres professionnels et pour le grand public (masques de type chirurgical à usage unique non stériles).

 

Les masques de protection respiratoire (FFP)

Masque FFP

Il s’agit d’équipement de protection individuelle, répondant à des exigences de sécurité et de santé européennes qui sont vérifiées par la norme NF EN 149 ou par des normes étrangères reconnues comme équivalentes (N95 pour la norme américaine ou KN95 pour la norme chinoise).

Ce type de masque protège le porteur du masque contre l’inhalation de particules en suspension dans l’air (et a fortiori de gouttelettes de plus grosse taille) qui pourraient contenir des agents infectieux. Il en existe plusieurs types :

  • FFP1 (filtration de 80 % des aérosols) ;
  • FFP2 (filtration de 94 % des aérosols) ;
  • FFP3 (filtration de 99 % des aérosols).

Ces masques sont réservés en priorité aux professionnels de santé et aux autres professionnels. Certains ont été réquisitionnés par l’État notamment pour garantir l’approvisionnement des professionnels de santé.

Important : surtout ne pas utiliser de masque FFP2 avec valve afin d’éviter l’inhalation des plus fines particules par cet orifice.

 

Le masque à visière plastique

Visière de protection

Ils sont utiles pour éviter la projection de gouttelettes sur les yeux et le visage, ils ne protègent pas des particules restant en suspension et donc n’ont pas l’efficacité des masques de protection respiratoire. Ils sont donc complémentaires. Il faut nettoyer les deux faces de l’écran en plastique et ne pas se toucher le visage sous la visière.

 

Instructions de fabrication de masques barrières - AFNOR (Source : afnor.org)
Patron de masque barrière en tissu - CHU de Grenoble (Source : www.hospitalia.fr)

Pour aller plus loin sur la question des masques, retrouverez ci-dessous quelques lien vers des compléments d’information :

Foire aux questions sur les masques de protection respiratoires et les risques biologiques - INRS (Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles) (Source : www.inrs.fr)
Foire aux questions sur les masques barrières - AFNOR (Source : afnor.org)

Nouveau coronavirus - À quoi servent vraiment les masques chirurgicaux ? (Source : www.quechoisir.org)
Coronavirus - Comment bien se servir d’un masque (Source : www.quechoisir.org)