Conformément à la note de la DGCL du 9 mars dernier, relative à la mise en œuvre de la vaccination contre la Covid-19 dans les services de médecine préventive relevant de la fonction publique territoriale, les services de médecine du CdG62 contribuent à la stratégie de vaccination nationale. En effet depuis le 12 mars dernier, les médecins de prévention du CdG62 ont commencé à vacciner des agents territoriaux éligibles.
Pour mémoire, tous les agents ne sont pas éligibles et il ne s’agit pas, comme le précise la DGCL, pour les employeurs territoriaux de mettre en place une campagne de vaccination auprès de personnels qu’ils auraient eux-mêmes identifiés. Les agents éligibles, selon les nouvelles recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) du 19 mars (voir lien au bas de l’article) sont des agents âgés de 55 ans (et non 50 ans comme indiqué au départ) à 64 ans inclus présentant une des comorbidités définies en annexe du protocole pour la vaccination par les médecins du travail (voir note DGCL au bas de l’article) mais également des agents travaillant dans le milieu médico-social de la même tranche d’âge.
Pour faire un point sur cette vaccination, nous avons posé quelques questions au Docteur Lanssens, médecin de prévention du CdG62 sur l’antenne médicale de St-Omer :
La vaccination a débuté le 12 mars dernier, combien de collectivités sont concernées par la vaccination sur votre secteur ?
A. Lanssens : Une quarantaine de collectivités dépendent de l’antenne de médecine préventive du CdG62 sur le secteur de St-Omer.
Comment les agents ont-ils été informés de la possibilité de se faire vacciner ?
A. L. : Les médecins des 5 antennes ont envoyé un mail aux collectivités de leur secteur pour qu’elles puissent diffuser l’information auprès de leurs agents.
Quelles est la procédure pour se faire vacciner ?
A. L. : Si un agent pense être éligible, il nous fait la demande via l’adresse mail indiquée dans le message que nous avons envoyé aux collectivités (1 par antenne médicale en fonction du secteur). Après lecture du dossier de l’agent concerné, nous décidons si oui ou non l’agent est éligible et nous l’informons pour lui fixer un rendez-vous. Si nous n’avons pas de dossier ou si l’agent n’a jamais été vu en visite médicale, nous le contactons par téléphone afin de réaliser un entretien de « pré-vaccination ».
Combien d’agents avez-vous vacciné sur le secteur de St-Omer et combien de vaccin pensez-vous pouvoir faire par semaine ?
A. L. : Pour le moment, il y a déjà 11 agents qui ont été vaccinés, cependant la campagne a été interrompue pendant quelques jours en raison de l’attente de l’avis de l’Agence Européenne du Médicament et de la HAS. Cette interruption nous a malheureusement empêché de vacciner 22 agents supplémentaires. Nous reprenons la vaccination la semaine du 25 mars. Pour les vaccins, c’est en fonction de ce que peut me fournir le pharmacien de proximité avec lequel je travaille, il faut tabler sur un flacon maximum par semaine mais c’est aussi en fonction du nombre d’agents éligibles souhaitant se faire vacciner.
À ce propos, l’arrêt de la vaccination pour principe de précautions pendant quelques jours a-t-il eu un impact sur la volonté des agents de se faire vacciner ?
A. L. : Je pense effectivement qu’il y a eu une perte de confiance dans le vaccin AstraZeneca que nous administrons, malheureusement nous avions déjà beaucoup de questions à ce sujet avant l’interruption et cela n’a pas joué en sa faveur. En plus le spectre des agents éligibles a aussi diminué, suite aux annonces de la HAS, car les agents entre 50 et 54 inclus ne sont maintenant plus concernés par ce vaccin. Seuls les agents de plus de 55 ans présentant des comorbidités sont maintenant éligibles au vaccin AstraZeneca.
Justement, que diriez-vous aux agents éligibles pour les convaincre de se faire vacciner ?
A. L. : Il faut que les agents, mais également la population en général, comprennent que le vaccin sauve beaucoup de monde. Ceux sont les chiffres qui le prouvent. Le bénéfice à se faire vacciner, même avec l’AstraZeneca sont très largement supérieurs aux risques d’effets secondaires. Il faut aussi se dire que pour retrouver une vie normale, « la vie d’avant » comme on l’entend souvent, la vaccination reste la meilleure solution. Se protéger en se faisant vacciner c’est aussi protéger les autres, en particulier ceux qui nous sont proches mais aussi les amis et les collègues de travail, il ne faut donc pas hésiter.
Les agents peuvent donc se rapprocher de leur service des ressources humaines pour savoir si la collectivité adhère au service de médecine préventive du CdG62 afin de connaître les modalités d’accès à la vaccination.
Note d'information relative aux modalités de mise en oeuvre de la stratégie nationale de vaccination contre la Covid-19 dans les services de médecine préventive relevant de la FPT - DGCL
Avis de la Haute Autorité de Santé (Source : www.has-sante.fr)